• Séminaire / Formations,

A. Burguet & F. Girard (Univ Toulouse PS) Stigmatisation, stéréotypes et infrahumanisation des troubles schizophréniques et bipolaires : une étude comparative entre les professionnels en santé mentale et le grand public

Publié le 18 janvier 2024 Mis à jour le 18 janvier 2024

Notre étude cherche à comparer les indicateurs de stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques (schizophrénie et troubles bipolaires) chez le grand public et les professionnels de la santé mentale. Pour cela, des indicateurs explicites de stigmatisation ont été employés comme l’échelle de discrimination et de distance sociale (Day & al., 2007), et les stéréotypes concernant les traits de chaleur et de compétence stéréotypes (Boysen & al., 2023 ; Fiske & al., 2007). Par ailleurs, un indicateur implicite a également été utilisé pour mesurer l’infrahumanisation dont ces personnes sont victimes (Leyens & al., 2014). Les questionnaires ont été remplis par le grand public (n= 337) et par des soignants (n= 207) et portaient sur les troubles schizophréniques vs bipolaires.

Date(s)

le 29 janvier 2024

14h-16h
Lieu(x)
Université Paris 8 (Maison de la recherche, salle A2-204).
Ligne 13  St-Denis Université
Annette Burguet & Frédérique Girard
Université Toulouse Paul Sabatier
anne.burguet@iut-tlse3.fr


Stigmatisation, stéréotypes et infrahumanisation des troubles schizophréniques et bipolaires :
une étude comparative entre les professionnels en santé mentale et le grand public



Notre étude cherche à comparer les indicateurs de stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques (schizophrénie et troubles bipolaires) chez le grand public et les professionnels de la santé mentale. Pour cela, des indicateurs explicites de stigmatisation ont été employés comme l’échelle de discrimination et de distance sociale (Day & al., 2007), et les stéréotypes concernant les traits de chaleur et de compétence stéréotypes (Boysen & al., 2023 ; Fiske & al., 2007). Par ailleurs, un indicateur implicite a également été utilisé pour mesurer l’infrahumanisation dont ces personnes sont victimes (Leyens & al., 2014). Les questionnaires ont été remplis par le grand public (n= 337) et par des soignants (n= 207) et portaient sur les troubles schizophréniques vs bipolaires. 
Les résultats indiquent que les troubles schizophréniques comme les troubles bipolaires sont davantage discriminés chez le grand public que chez les soignants. Par ailleurs, et conformément à la littérature, on constate que les troubles schizophrènes sont plus stigmatisés que les troubles bipolaires, et ce, quel que soit le type de participants. En revanche, concernant l’indicateur implicite de stigmatisation, les soignants infra-humanisent davantage les personnes souffrant de troubles psychiques que le grand public. Les différences de scores observées entre les deux publics confirment la nécessité d'utiliser des mesures de stigmatisation plus subtiles, en particulier parmi un public plus sensible à la désirabilité sociale dans ce domaine, comme les professionnels de la santé mentale.
 
Références :
Boysen, G. A., Isaacs, R. A., Tretter, L., & Markowski, S. (2020). Evidence for blatant dehumanization of mental illness and its relation to stigma. The Journal of Social Psychology, 160(3), 346-356.
Burguet, A., & Girard, F. (2023). Stigma of Schizophrenia and Bipolar Disorders: Explicit and Implicit Measures Among Mental Health Professionals. Stigma & Health, (2023, May 15), Advance online publication.
Day, E. N., Edgren, K., & Eshleman, A. (2007). Measuring stigma toward mental illness: Development and application of the Mental Illness Stigma scale. Journal of Applied Social Psychology, 37(10), 2191–2219. 
Fiske, S. T., Cuddy, A. J., & Glick, P. (2007). Universal dimensions of social cognition: warmth and competence. Trends in Cognitive Sciences, 11(2), 77-83.
Leyens, J. P., Rodriguez, A. P., Rodriguez, R. T., Gaunt, R., Paladino, P. M., Vaes, J., & Trifiletti, E., Di Bernardo, G. A., Falvo, R., & Capozza, D. (2014). Patients are not fully human: A nurse’s coping response to stress. Journal of Applied Social Psychology, 44, 768–777.

Mis à jour le 18 janvier 2024